Paroisse Sainte Foy en Béarn

Site d'informations de la communauté chrétienne du Nord de Pau Vic Bilh - MORLAAS

L'église de Baleix       Église paroissiale Saint-Martin.

 

BALEIX                                                                          Cliquez ici pour accéder aux photos

 
Commune de 647 habitants située sur le sommet et le versant du coteau dominant

la vallée du Lées. Le sommet du plateau est formé d'argiles et galets, autrefois

terres pauvres, domaine des" touyas "avant défrichages et amendements.
 
Pour les landes de " capsus ", le parcellaire régulier indique qu'elles furent territoires

communaux. Sur le versant et les vallées, maïs et plantes fourragères dominent.
 
L'habitat est essentiellement réparti au pied du coteau, assez dense aux alentours de l'église. En 1968, on dénombra 33 exploitations.
 
Le village fut entièrement brûlé en 1380 par Jean II d'Armagnac.
 
Reconstruit, on y dénombre 22 « oustaous » en 1390.
 
La seigneurie apparaît pour la première fois en 1096 (Ramon-Esius de Balier assiste à la dédicace de Saint-Pé-de-Génerès).
 
Au XVe siècle, la seigneurie appartient au sire d'Andoins, déjà possesseur de la « Claou d'Anoye », puis elle passa successivement aux : Pées de Castagnède, ensuite aux d'Abbadie de Maslacq. Vendue en 1605 aux Saint-Cricq, elle passe par mariage aux Latapie de Morlaàs, puis aux Lagarde qui la garderont jusqu'à la Révolution.
 
L'historien C. Lacoste signale deux fontaines miraculeuses: la fontaine de Saint-Martin et la fontaine de Saint-Jean.
 
Un seul moulin est dénombré en 1678...
 
Église Saint-Martin :
 
Construite en galets et pierre de taille, elle remonte pour l'essentiel à l'époque romane. L'édifice primitif semblait être voûté. Elle devait posséder à l'origine une abside voûtée en cul-de-four, remplacée au début du XVIe siècle par un chevet plat.
 
A la même époque, l'édifice fut exhaussé, et un clocher-pignon fut édifié.
 
La porte d'entrée au nord est contemporaine du clocher. Le porche est supporté par quatre colonnes de pierre datant de la fin du XVIIe.
 
On note, à I'intérieur, la présence de traces d'une tribune haute.
 
Une sacristie voûtée faisait sans doute partie d'un ensemble plus vaste et plus ancien (porte bouchée sous la fenêtre nord).
 
La porte du cimetière : Taillée par Pierre Nargassie, date de 1761. Il est probable qu'elle comportait des fleurs de lys, car il apparaît qu'elle a été buchée lors de la Révolution... (Bucher signifiait faire disparaître, à l'aide d'un outil, les attributs royaux ou seigneuriaux.)
 
La croix monumentale du cimetière est du même artiste et de même époque.
 
L'ensemble de cinq verrières du choeur et de la nef sont de facture récente, elles datent de 1886.
 
Le bénitier central sur colonne est en marbre gris. Il est de Nargassie et date de 1760.
 
Les fonts baptismaux en calcaire blanc issu de la " Peyrère de la Tricherie " et le socle en grès sont plus anciens et datent de 1724.
 
Quelques maisons anciennes subsistent, comme la ferme « Bélengou » qui mentionne sur la porte d'entrée la date de 1826; la ferme "Arnautou " de 1815 qui présente une lucarne-fronton, ainsi qu'un beau départ d'escalier en bois sculpté; la « maison à Jean-David », maison typique de l'ouvrier agricole. L'encadrement des fenêtres était en bois brut, les murs étaient formés de pans de bois et branchages entrelacés, enduits de torchis avec une couverture de chaume.
 
Son propriétaire en 1769 possédait, outre sa maison, une grange en « paret» et le jardin contigu, représentant une surface d'une quarantaine d'ares ainsi qu'une vigne de 60 ares environ. Ce qui ne permettait pas à une famille de vivre de ces seules ressources.
 
Il a été sa vie durant employé comme ouvrier agricole.
 
Cette demeure existait encore au dénombrement de 1968...
 
YAN DÉ MOURLAS.

 

 

 

Extrait de l'inventaire du Vic-Bihl

 

Construite en galets avec chaînages de pierre de taille. Semble pour l'essentiel remonter à l'époque romane. Édifice primitif comprenant un vaisseau qui était peut-être voûté, comme semblent l'indiquer les épais formerets plaqués sur les murs Nord et Sud et un chœur, composé d'une travée droite qui a conservé sa voûte en plein-cintre et sans doute d'une abside voûtée en cul-de-four remplacée par un chevet plat, peut-être au début du XVIe s. (petite baie percée au Nord du chœur). A la même époque, exhaussement de l'édifice et établissement d'un clocher-pignon avec renforcement du mur Ouest, jusqu'à la hauteur des murs-gouttereaux. par un massif taluté percé à sa base de 2 arcs profonds. Au fond de Tare de gauche, porte à linteau chanfreiné XVIe ou XVIIe s. (?). Porte d'entrée au Nord (contemporaine du clocher-mur ?), couverte d'un arc brisé, arrière-voussure : arc en doucines affrontées. Porche supporté par 4 colonnes de pierre XVIIe s. (?). Charpente conçue pour être laissée apparente (blochets et entraits moulurés, présence d'une tribune haute, dont ne subsiste dans le comble qu'une partie du garde-corps). Fausse-voûte refaite en 1883, sur plans de l'architecte Serres. Probablement à la même époque, installation dans une niche architecturée du pignon d'une statue de la Vierge en terre cuite.
Une sacristie voûtée faisait sans doute partie d'un ensemble plus vaste de constructions qui s'appuyaient sur le mur Sud de l'édifice (porte bouchée sous fenêtre).
PORTE DU CIMETIÈRE. Par Pierre Nargassie. 1761-1762. Marbre gris. Motifs bûches au-dessus de la clef .
CROIX MONUMENTALE (cimetière). Par Pierre Nargassie, 1761-1762. Marbre gris.
ENSEMBLE    DE    CINQ    VERRIÈRES    (chœur, nef). Sacré-Cœur de Jésus, Sacré-Cœur de Marie: saint Joseph, sainte Anne, saint Michel. Par G. Raymon, 1885-1886. 
AUTEL-RETABLE (chœur) -MH- 18-6-1963, Autel par Claverie (?), vers 1760-1780, doré par J. Casteron, tabernacle vers I 720-1740, retable par Claverie (?), vers 1740-1750, boiseries par Mouret-Burie, 1750. Autel (sur massif de maçonnerie, ancien autel ?) en noyer, table en châtaignier, tabernacle en chêne, châtaignier, bois fruitier, retable et boiseries en châtaignier, ensemble peint, doré, autel, tabernacle, retable, Décor taillé dans la masse (autel, tabernacle, en partie), rapporté (autel, têtes d'anges; tabernacle en partie, retable. boiseries).
Sculpture. (Tabernacle.) Bas-relief Christ Roi Enfant, taillé dans la masse. Demi-relief : Dieu le Père, rapporté, cloué. Statuettes d'applique : 4 personnage-féminins sans attributs (un porte une couronne), noyer, anges porte-flambeau,  (Retable.)    Haut-relief :  Dieu le Père, rapporté,  cloué. Statues d'applique : Vierge à l'Enfant, saint Martin, Statues 2   anges   adorateurs,   2   anges sonnant   de  la  trompette 
Tableau d'autel. Christ en croix entre Vierge, saint Jean, Madeleine et saint Martin. Fin XVIIe-début XVIIIe s. 
ENSEMBLE DE DEUX AUTELS-RETABLES (nef murs Est). Dédiés à saint Roch et sainte Lucie, actuellement à la Vierge et à saint Joseph. Autels modernes, retables par Giraud" (?), vers 1750-1760 (d'après C. Lacoste retable de saint Roch érigé en 1752
Décor rapporté, cloué,
Sculpture. Statues d'applique (actuellement nef, mur Sud) : saint Roch sainte Lucie, bois doré, peint, h. 12£ Remplacées   sur  retables  par  Immaculée   Conception,   saint  Joseph  (cf. p. 139 et fig. 283). 
Bénitier   (nef).   De   milieu.   Par   Pierre Nargassie, 1761-1762. Marbre gris, h. avec colonne.